jeudi 29 mars 2007

Ambiance... (Musiques)


Sittin in the morning sun,
I`ll be sittin' when the evening come,
Watching the ships roll in,
And I'll watch 'em roll away again, yeah,
I'm sittin' on the dock of the bay,
Watching the tide roll away, ouh,
I'm just sittin' on the dock of the bay,
Wasting time.

I left my home in Georgia,
Headed for the Frisco bay
I have nothing to live for,
Look like nothings gonna come my way,

So I'm just go sit on the dock of the bay
Watching the tide roll away,
I'm sittin' on the dock of the bay,
Wasting time

Look like nothings gonna change,
Everything still remain the same,
I can't do what ten people tell me to do,
So I guess I'll remain the same, yes,

Sittin' here resting my bones,
And this loneliness won't leave me alone, yes,
Two thousand miles I roam
Just to make this dock my home

Now I'm just go sit at the dock of the bay
Watching the tide roll away, ooh
Sittin' on the dock of the bay
Wasting time


SEINE AMERE est l'adaptation d'un roman que j'ai écrit intitulé NEW YORK AMER (oui, bon...)
A l'époque j'écoutais beaucoup Otis Redding et j'avais toujours cet air de "Sittin on the dock of the bay" en tête. J'aime la nostalgie et la mélancolie qui l'imprègnent. J'imagine cet homme qui a quitté son foyer au coeur de la pauvreté et du racisme du sud des Etats Unis et qui s'est lancé sur la route de l'Ouest, attiré par les lumières de la côte Ouest et de San Francisco, recherchant un monde meilleur.
Et puis, il arrive au bout du chemin et finalement rien ne change et surtout pas lui. Alors, il attend... Assis sur les docks, il espère...

SAM a lui aussi fait ce chemin. Il y a longtemps. Il a fait de ces docks sa maison et il n'espère plus grand chose. Mais un jour la marée lui apporte HADRIEN et il pense qu'il peut croire à nouveau.

mardi 27 mars 2007

Ambiance... (photos)




Quelques commentaires m'ont indiqué que le projet semble potentiellement intéressant mais il y a un manque d'atmosphère.
C'est je crois le problème de l'auteur e de ses écrits : le manque de recul. A force d'avoir le nez dans le guidon, on prend tellement de choses pour acquis qu'on en oublie d'informer le lecteur au risque de le perdre.

En mettant en ligne comme ça, la 1ère scène de SEINE AMERE, j'ai clairement "balancé" mon script, un peu comme une bouteille à la mer. Heureusement quelques lecteurs se son accrochés et m'ont éclairé de leurs conseils (Merci Michel, Merci Laurie).

Je vais donc vous parler de l'ambiance de SA et je vais comencer aujourd'hui par l'aspect visuel.
Imaginez un Paris de novembre, gris, froid où la pluie, fine et glaciale est incessante. Cette période de l'année où nous l'année arrive à une fin, où la chaleur des fêtes semble encore loin. Les hommes se pressent dans la rue, le regard sur leurs chaussures tentant de minimiser le temps d'exposition à l'agression des frimats.
Ajouté à cela, il y a un attentat. Qui, quoi, comment ? On ne sait pas trop, mais il a laissé des marques. Les gens ont peur : peur de sortir et d'être la prochaine cible, peur de ceux qui sont différents.
Et puis il y a la campagne politique d'un homme qui pourrait être cette lueur d'espoir que nous recherchons tous. La lueur au coeur de l'hiver, ou le piège.

SAM est au milieu de tout ça. Il regarde mais n'espère plus.



Voici quelques lieux que SAM va fréquenter qui vous aideront peut-être à donner une couleur au récit.


CHEZ GIPSY



CHEZ STAN


LE BUGSTER

jeudi 22 mars 2007

Qu'avons-nous voulu faire ? - Note d'intention






Pour aider à la compréhension de la démarche, voici la note d'intention que nous adressons aux producteurs / réalisateurs / acteurs.

Cela vous aidera peut-être à ressentir l'ambiance que nous essayons de retranscrire.


Au départ, il y eut un constat : pourquoi aux Etats-Unis, Tom Cruise et Will Smith sont-ils quasi interchangeables, alors qu’en France, un arabe au cinéma est soit un voyou, soit inéluctablement la proie de l’exclusion ?

J’ai voulu sortir de ces clichés. J’ai créé SAM. SAM est un ancien flic, reconverti privé. Ses origines harkis sont une caractéristique, mais certainement pas une définition. J’ai voulu jouer avec ces notions. Lorsque SAM rencontre HADRIEN, homme politique idéaliste, et que ce dernier veut en faire son « porte parole », on pense qu’il s’intéresse avant tout à ses origines, alors que ce qui le séduit c’est sa force de caractère et sa volonté d’agir. SAM avance quoi qu’il arrive, sans complexe, mais sans illusion.

SAM a en quelque sorte « un coup d’avance » sur HADRIEN, mais cela ne lui fait guère plaisir. Il retrouve dans l’homme politique un idéal et une foi dans l’individu auxquels il a cru, mais ses métiers de flics et de privé, les accidents de la vie lui ont bien fait comprendre que ces quêtes sont désespérées. Ne rien attendre de l’Homme ou de la Société reste le seul moyen de ne pas être déçu. Finalement, SAM ne croit plus qu’au fric, et encore.

A l’inverse, HADRIEN pense que sa réussite professionnelle lui donne la possibilité (le devoir ?) de changer les choses. C’est aussi pour HADRIEN le moyen de donner un sens à sa vie. Quelque part, il y a une certaine vanité dans les richesses qu’il a amassées. Il ne mesure l’estime qu’il se porte qu’à ce qu’il pourra changer dans la société.

Les deux hommes développent une relation d’admiration mutuelle renforcée par des douleurs communes. Ils avanceront ensemble jusqu’à ce que ces idéaux se confrontent à la réalité.

Le ton de l’histoire est noir et pessimiste. Elle se déroule dans un Paris hivernal à la pluie omniprésente où une série d’attentats vient de se dérouler. La paranoïa est sensible, vidant les rues de leurs badauds et le remplaçant par des cars de police. Une ville désespérée qui contraste avec les rêves d’HADRIEN.

En toile de fond de cette rencontre, il y a une enquête policière où se mêlent drogue, chantage, manipulation. SAM retrouve les milieux interlopes de son passé de policier. Dans l’esprit de ses homologues « chandleriens », il avance, coûte que coûte, se méfiant de tous, jusqu’à la vérité, quelle qu’elle soit.

J’ai voulu cette histoire la plus complète possible : des personnages forts, une intrigue cohérente et une atmosphère prenante. Mes références sont nombreuses : Melville et les polars américains des années 70 pour l’intrigue, des personnages tels que Carlito Brigante dans L’IMPASSE ou William Munny dans IMPITOYABLE pour ce passé auquel on ne parvient jamais à échapper, Michael Mann pour l’aspect urbain, CHINATOWN pour le poids de l’atmosphère.

Paris à un rôle à part entière dans cette histoire. Son ambiance et ce qui s’y passe alimentent le désespoir de SAM et le besoin de changement de HADRIEN. La vision de la Ville doit se faire dans une espèce de réalisme décalé. Nous devons nous éloigné du quotidien et des cliché. Paris est une ville qui souffre car la Société souffre. SAM est dans cette douleur. Ses trajets dans sa Ville, dans son bolide à ras du sol donne lui donne une image suicidaire. Il traverse cette douleur universelle et la fait sienne.

J’attache une grande importance à l’empathie que doivent générer SAM et HADRIEN auprès du spectateur. La réalisation doit traduire le désespoir et la désillusion de SAM tout comme le dynamisme et l’ambition de HADRIEN. Le rythme, alternant lenteur et explosions de violence pour SAM, frénétique pour HADRIEN peut être soutenu par des musiques adéquates (le jazz semble tout à fait indiqué pour SAM). Le cadrage aura aussi son importance : large sur SAM, perdu dans le monde, serré sur HADRIEN (à l’épaule ?) dans sa frénésie électorale. On peut aussi différencier leur vision du monde par une photo adéquate : terne pour SAM, contrastée pour HADRIEN.

Ces indications ne se veulent pas directives, mes connaissances de la réalisation restant limitées, mais ont pour but de vous aider à appréhender ce récit dans son ensemble.

Un scénario n’est qu’une trame. Le Film raconte l’histoire.

mardi 20 mars 2007

SA - scène I à IV





1. INTERIEUR – UNE TELEVISION DANS UNE CHAMBRE D’HOTEL– JOUR PLUVIEUX.

Une femme parle dans un dialecte africain. Une voix traduit ses paroles. Le ton monocorde accentue l’horreur de ses propos.

FEMME AFRICAINE (dialecte traduit)
… Ils ont violé et tué toutes les femmes du village. J’ai vu des soldats mettre le feu au sexe des femmes et les regarder brûler. J’étais la dernière. J’étais seule. Ils avaient tué mon mari et mes fils. J’avais peur pour moi et le bébé dans mon ventre. Ils m’ont violé. Tous. Un par un. Après, ils ont donné des coups de couteaux dans mon ventre. Ils on tué mon bébé dans mon ventre. Ils l’ont sorti et ils l’ont jeté…

L’image disparaît. SAM TALEB - type algérien, la quarantaine, un dur – vient d’éteindre la télévision avec une télécommande. Il fixe l’écran noir. Il est dans l’horreur de ce qu’il vient d’entendre.


2. EXTERIEUR – SOFITEL Porte de Versailles – JOUR PLUVIEUX.

Un groupe d’individus traverse sur un passage piéton. Ils se dépêchent car le feu vient juste passer au vert. La voiture de devant met un peu de temps à démarrer. Coups de klaxon.
Parmi les gens qui viennent de traverser, une FEMME fait tomber son sac dont les affaires d’éparpillent par terre. Un HOMME (la quarantaine – cadre sup) passe à côté d’elle. Il ne s’arrête même pas. Il entre dans l’hôtel et se dirige vers les ascenseurs.


3. INTERIEUR – SOFITEL (couloir) – JOUR PLUVIEUX.

L’HOMME avance dans le corridor et s’arrête devant une porte. Il frappe. Une JEUNE FEMME ouvre.
Une série de photos en rafale sont prises à cet instant.
L’HOMME et la JEUNE FEMME s’embrassent
Nouvelle série de photos.
La porte se ferme.

Un peu plus loin, dans l’embrasure d’une porte, SAM abaisse son appareil.


4. EXTERIEUR – UNE BRASSERIE – JOUR PLUVIEUX.

Derrière la vitre d’une brasserie, SAM tend les photos à une FEMME. Elle les regarde. Des larmes de rage et de tristesse coulent sur son visage.
Elle tend une enveloppe pleine de billets à SAM qui en examine l’intérieur avant de l’empocher

1ère visite

Bonjour,

J’ai 31 ans. Je suis marié et j’ai deux enfants.
J’ai travaillé en tant que responsable financier au sein de différentes sociétés de production et de distribution (Warner, Studio canal, UGC, Gaumont, TF1).
Je suis également lecteur professionnel de scénarii.
Mes loisirs se partagent entre cinéma et écriture.
Je suis l’auteur de IMPERIAL !, roman de Pirates et prix du 1er roman étudiant francophone 2000 (Ed. Pétrelle).

Aujourd'hui, j'essaye de devenir producteur avec un ami. Pour cela, nous avons écrit un scénario : SEINE AMERE que nous avons proposé à des acteurs, des réalisateurs et des producteurs mais pour le moment sans succès.

Logiquement, si ce scénario est refusé, c'est uniquement parce qu'il n'est pas bon (j'espère sincèrement que c'st la seule raison). Nous devons donc l'améliorer. Comme il est difficile d'avoir du recul sur ses écrits et qu'il est toujours difficile de se fier à l'objectivité de ses amis (et quelque part heureusement !), nous allons mettre en ligne au fur et à mesure quelques scènes du script dans l'espoir d'avoir quelques retours qui nous permettront d'améliorer notre travail ou d'abandonner toute vélléités de travail artistique dans le mode cinématographique.

Nous comptons sur vous.

Mister Fred