mercredi 11 avril 2007

Rythme


Le sujet est approprié car il faudrait que je le garde (le rythme).
Parce que côté, publication, c'est un peu en pointillé...

C'est à mon sens l'un des deux éléments les plus importants de toute histoire (l'autre étant les personnages).
On peut avoir une intrigue moyenne, un style moyen, mais si vous avez les personnages et le rythme alors, vous arrivez à vous sauver.
C'est un peu comme les chansons : des paroles et une musique moyenne peuvent être sauvés par un bon rythme (il n'y a qu'à voir ce sur quoi j'ai pu danser en boite).
Bref, je m'égare.

Certains réalisateurs ont su le comprendre (le passé est volontaire)et su en jouer. Voyez Sergio Leone et le duel final du BON, LA BRUTE ET LE TRUAND. Cette façon dont le rythme s'accélère pour finir en apothéose finale.
Leone a su utiliser le rythme pour renforcer la puissance de certaines scène (cf. Le Massacre de la Famille dans IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST).
L'autre réalisateur qui me vient immédiatement à l'esprit en ce domaine est PECKINPAH (Les ralentis de LA HORDE SAUVAGE...).
Je fais une véritable distinction entre rythme et montage. Le rythme est inhérent à l'histoire, le montage n'est à mon sens qu'un artifice de réalisation). Attention je ne suis pas en train de défendre le cinéma à plans fixes de Angelopoulos, mais je veux parler de ceux qui sous prétexte de rendre des films "haletants" misent avant tout sur leurs paires de ciseaux plutôt que sur leurs talents de conteur.
Voyez ROCK, probablement le meilleur film de Michael Bay (notion toute relative s'il en est, mais bon, cela reste un film avec SEAN). Les plans de plus de 5 secondes se comptent sur les doigts d'une main, mais cette frénésie est avant tout un style plutôt qu'une façon de raconter l'histoire.
Aujourd'hui, le réalisateur qui maîtrise le mieux (là encore, ce n'est que mon avis)cete notion de rythme est DAVID FINCHER (dont j'attends avec impatience ZODIAC). revoyez FIGHT CLUB etregardez comme FINCHER utlise le rythme pour raconter la personnalité de EDWARD NORTON.
Je suis persuadé que vous ne pouvez trouver un film bon que lorsque son rythme est bon.
En maitrisant le rythme, le réalisateur danse avec vous : il vous guide, vous attire, vous repousse, vous fait perdre l'équilibre pour mieux vous rattraper et vous fait tourner le tête jusqu'aux dernières notes.

1 commentaire:

Michel a dit…

Effectivement - et quelle application pratique en fais-tu dans ton scénario ?